Bye bye Montpellier, hello Agde

En regardant le coucher de Soleil

Purée… Dix ans ! Dis ans que j'ai débarqué à Montpellier de ma Normandie natale. Sans barbe et avec tous mes cheveux. Les études. Les stages. Les premiers boulots. Le freelancing. Et tout le reste.

Cette ville, je l'ai arpenté dans tous les sens, à pied, en vélo, en tram, en skis (euh… non, pas en skis…). J'en connais toutes les rues par cœur, y ai posé mon postérieur dans tous les cafés, en ai exploré les moindres coins et recoins. La preuve, j'arrive à aller d'un point A à un point B en voiture sans me tromper. Quand on connait le labyrinthe que constituent les rues de Montpellier, c'est quand même balèze, non ?

Je t'aime mais dégage !

Marrant comme dix années, c'est à la fois très court et très long. Toujours pas de barbe, mais un peu moins de cheveux. Montpellier, pour moi, c'est un peu comme une chanson qu'on adore et qu'on passe en boucle jusque à saturation complète. Montpeul', je t'adore, mais je ne peux plus te voir.

Pouvoir sortir à n'importe quelle heure et trouver de l'animation dans les rues, c'est fantastique ; mais pouvoir dormir sans boules quiès, ce serait pas mal non plus. Admirer les merveilleuses façades des bâtiments du centre ville, c'est un plaisir constant ; emprunter les mêmes rues encore et toujours pour la millième fois, c'est à gerber de monotonie. Avoir la satisfaction de connaître tous les petits raccourcis qui font gagner cinq minutes, c'est gratifiant ; se taper les mêmes bouchons interminables tous les jours, c'est épuisant.

L'homme qui prend l'amer

Évidemment, quand on a sa vie quelque part, c'est une pensée un peu effrayante de se dire qu'on va tout plaquer juste pour le plaisir d'aller voir ailleurs si l'herbe y est d'un autre vert.

Heureusement, le salut est venu de l'extérieur.

Car voici qu'il y a à peine quelques semaines, ma chère et tendre se saisit — avec la virtuosité qui la caractérise si bien — d'une opportunité de changer de job et d'intégrer la fonction publique.

Déménagement, donc. Après de très rapides semaines remplies d'incertitudes, de doutes, de plans sur la comète et de choix difficiles dont je vous épargnerai la morbide description, c'est chose faite. Ma douce et tendre va travailler à Béziers, et nous sommes bien installés sur Agde.

J'ai vite découvert qu'Agde est la ville de tous les fantasmes ; voici quelques faits amusants sur la « perle noire de la méditerranée » d'après Wikipedia :

  • Agde compte environ 25000 habitants hors saison, jusqu'à 200000 l'été ;
  • Agde est la première station touristique d'Europe ;
  • plus de 70% du parc immobilier est constitué de résidences secondaires ;
  • Agde est en partie construite sur un ancien volcan ;
  • les habitants d'Agde s'appellent les Agathois, ceux du Grau d'Agde les Grauléens ;
  • non, tout le monde ne se balade pas à poil en permanence dans Agde. En revanche, il existe un bus qui affiche « camp naturiste » comme destination, et la première fois, ça fait drôle.

Au plaisir de vous y croiser…