Pas de mails, pas de rendez-vous

Finir laborieusement sa matinée de travail.

Se prendre la tête pour savoir sur quoi bosser l'après-midi.

Tourner la tête vers la fenêtre et se perdre dans le ciel bleu.

Penser « Fuck everything, cet aprèm', c'est relâche ».

Cuisiner une petite poilée de seiches à la provençale de derrière les fagots.

La déguster en équarquillant les yeux devant « The power of vulnerability ».

Enfiler ses chaussures et empoigner un vieux bouquin jamais terminé.

Remonter nonchalamment les rues ensoleillées de Montpellier.

Respirer les odeurs de caoutchouc et vieux cuir en amenant des chaussures chez le cordonnier.

Sourire au nombre de touristes qui flânent le nez au vent.

Commander un grand café et un jus d'orange avec un sourire.

S'affaler dans un gros fauteuil et se plonger dans son bouquin.

Tenter de reconnaître les langues des différents clients qui discutent aux alentours.

N'avoir aucun rendez-vous.

Retourner tranquillement sur ses pas en profitant de la fraîcheur des rares trottoirs ombragés.

Déguster en marchant quelques dattes achetées au passage (j'aime les dattes).

Fermer d'entrée son client mail sans lire les nouveaux messages.

Enfiler ses baskets pour aller courir.

« Qu'est-ce que vous feriez si vous pouviez faire tout ce dont vous avez envie ?
– Rien d'autre que ce que j'ai fait aujourd'hui »